Emily Gravett, c’est mon illustratrice chouchou.
Emily Gravett développe un bestiaire formidablement étendu. Souris, suricates, lapins, dragons, loups, canards, ours se bousculent dans ses albums tout en humour et tendresse. Ses livres d’images sont taillés dans un esprit très scrapbooking. Le clin d’œil au livre documentaire est quasiment constant.
Elle truffe ses ouvrages de références à l’univers des livres et des bibliothèques (en anglais library).
D’ailleurs, on sent chez Emily la baroudeuse qui prépare d’abord ses voyages à la médiathèque du quartier. Et ses albums pullulent de bonus, autant de merveilles graphiques qui se jouent littéralement des livres.
A chaque fois, elle met en scène un animal différent. Ainsi Chers maman et papa présente Sunny le suricate. Lassé de sa famille nombreuse, Sunny décide de faire le tour du monde. Mais en bon fils aimant, il envoie à tour de bras des cartes postales hilarantes.
Dans Le problème avec les lapins, un couple se voit très vite confronté à la question de la surpopulation. L’album se transforme en calendrier perpétuel et traite d’une suite mathématique (Fibonacci).
Echographie (de lapins évidemment!), faire-part de naissance de lapereaux nommés Pissenlit ou Perce-neige, notice de tricot totalement fantaisiste, recettes à base de carottes, tout est disponible et foisonne dans cet almanach.
Nec plus ultra, la dernière page jaillit en pop-up.
Avec Emily Gravett, le livre en tant qu’objet devient plateau de jeu en lui-même. Dans Une fois encore où une maman dragon excédée doit lire, relire et re-relire l’histoire du soir, la couverture du livre a carrément brûlé sous le souffle enflammé de Petit Dragon.
Et cerise sur le gâteau, Une fois encore se poursuit en ligne par une leçon de dessin dans la rubrique How to draw du journal britannique The Guardian.
Publiée aux Editions Kaléidoscope, Emily la mutine n’a pas fini de nous ensorceler…
Premier album : Les loups publié en 2005. Un lapin dans la bibliothèque fait une rencontre à la fois documentaire et vertigineuse avec l’un de ses prédateurs principaux.
Activités
- Fiches à télécharger sur worldbookday.com et sur le site de son éditeur britannique Macmillan
- On peut feuilleter des illustrations sur le site de son éditeur américain Simon & Schuster
4 réponses
[…] très différents. Leur physique et leur personnalité fort éloignés donne l’occasion à Emily Gravett de valoriser les contraires. Evidemment, on s’en doute déjà, ça risque […]
[…] nouvel album animé d’Emily Gravett se prête idéalement à une lecture à voix haute : le texte rime, l’ironie est doucement […]
[…] recoins du livre pour coller du texte significatif et drôle fait penser à l’irrésistible Emily Gravett. La couverture et la page de titre se transforment en murs de salle de spectacles couverts […]
[…] un style évoquant la Pauvre Verdurette de Claude Boujon mélangée à la patte d’Emily Gravett dans Une fois encore, l’auteure-illustratrice américaine Sabina Hahn propose un récit […]