Aujourd’hui, je vous parle d’Émile range ses livres. C’est comme ça, et pas autrement. C’est décidé. Parce qu’Émile est un petit garçon qui a de la suite dans les idées. Et tant pis si ça bouscule ses parents. Nous, ça ne nous dérange pas !
En plus, Émile range ses livres, c’ est un titre très approprié pour la compilation des 10 premiers titres d’Émile. Ça fait livre de bibliothèque. Celui qu’on emprunte une fois et qu’on court ensuite acheter à la librairie. Parce qu’ Émile range ses livres, c’est un livre E-PA-TANT ! Un point, c’est tout !
La bible des moutards
D’habitude, je n’aime pas beaucoup les compilations d’albums. Les images y subissent un régime minceur, les albums perdent en saveur. Ici, c’est tout l’inverse : le format est respecté, l’ouvrage est joliment travaillé. On a 10 histoires toujours aussi hilarantes dans un gros volume de 249 pages. Une vraie bible pour les petits. Un cadeau idéal pour les lecteurs du CP.
Émile ou la vraie vie
La logique enfantine inflexible, la fantaisie, le dialogue parent-enfant, l’humour et la culture répondent à l’appel (à la pelle aussi). Les adultes pouffent devant l’obstination d’Emile. Les enfants ne sont pas les derniers à s’amuser et à s’identifier.
Et puis, si Émile, du haut de ses 5 ou 6 ans, n’est pas un superhéros, il a néanmoins un super atout : une chérie ! Elle s’appelle Julie. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il lui réserve parfois de sacrées surprises !
Des illustrations qui racontent aussi leurs histoires
Les illustrations de Ronan Badel déploient le grand jeu. Tendres et hilarantes, elles fonctionnent en symbiose avec le texte de Vincent Cuvellier. Jamais redondantes, elles apportent leur dynamique propre.
A tel point que la clé de l’histoire réside parfois uniquement dans l’image. Ronan Badel (Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache) me fait penser à un mix de Pef et son Prince de Motordu et de Tony Ross et sa petite Princesse. C’est peu dire.
Un dialogue avec un parent en voix-off
L’auteur, Vincent Cuvellier, met en valeur le dialogue d’Emile et de l’un de ses parents par un procédé littéraire astucieux. Invisible dans les illustrations mais présent sous forme de réponses en italique dans le texte, la maman ou le papa s’adresse directement à son fiston. Tandis que le lecteur lit dans les pensées d’Emile.
L’opus peut ainsi se partager en duo avec un enfant qui débute en lecture. On peut aussi imaginer une mise en scène pour le théâtre.
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