Les matous filous sont 8 petits énergumènes jaunes et pleins de ressources. Chats chapardeurs, prêts à tout pour mettre la patte sur de bonnes choses à manger, les matous filous dépensent une énergie folle pour se tremper les moustaches totalement illégalement.
Less is more
Le scénario est simple et efficace : 1. Délit (vol de nourriture) 2. Catastrophe occasionnée et prise de conscience collective en double page avec onomatopée géante. 3. Réparation des dégâts.
Pendant ce déroulement, nous découvrons un monde de techniques et de couleurs, parfois un peu désuet mais toujours pertinent. Il y a comme une réminiscence des dessins animés de plusieurs générations d’enfance, les Barbapapa.
En route pour l’aventure
Loin des théories de l’éducation positive et des albums qui s’adressent plus à des adultes qu’à des enfants, les matous filous, tendres mais jamais mièvres, enseignent mine de rien plein de choses aux tout-petits. Dans ce deuxième opus, les enfants découvrent la fabrication de boîtes de conserve, le principe de la consigne, le genre inattendu du mot orque, le secours à personnes en danger…
Ecrits et illustrés par une mangaka diplômée du Joshibi Junior College of Art and Design de Tokyo, Noriko Kudoh, les albums distillent un humour discret mais bien réel. Ils représentent un véritable défi pour la traductrice du japonais Alice Hureau : en effet, il existe de nombreuses onomatopées signifiantes en Japonais qui n’ont pas d’équivalent en français.
Plébiscités au pays du soleil levant, les matous filous ne sont pas nés d’une intelligence artificielle. Pour le travail sérieux effectué par l’auteure-illustratrice, l’éditrice et la traductrice, Breadcrumb dit bravo!
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