Dans ce monde-là, Fabienne Pontoire la marionnettiste tire les ficelles de personnages abstraits, les ronds et les traits, résolument divisés. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées comme disait mon grand-père. Et pourtant, que se passerait-il si l’on allait de l’autre côté de la barrière ?
Livre expérimental
A partir de cette prémisse, Fabienne joue avec le graphisme, la typographie et le contraste noir et blanc rehaussé par une touche infime de rouge. Elle façonne un curieux kaléidoscope pour assurer une montée en puissance de l’abstrait vers le concret.
Message de tolérance
De l’incipit (en ce temps-là) à la proposition finale, Fabienne conclut sur une véritable épiphanie : ensemble on crée un monde de possibilités.
L’avis de Breadcrumb
Rare et inspirant. Bravo!
♥♥♥♥♥
Mise en réseau (pour les enseignants)
L’album Pop up Pop corn de Sarah Cheveau chez Les grandes personnes (création d’un monde) et les livres d’Hervé Tullet
Trois questions de Breadcrumb à Fabienne Pontoire
Comment passe-t-on de marionnettiste à auteure-illustratrice ?
J’ai toujours été intéressée par les arts scéniques et les arts visuels. J’avais même étudié ces aspects lors de mes années universitaires, dans un cursus d’histoire de l’art où je m’intéressais à la transversalité des arts, (la question de la théâtralité dans les arts plastiques) J’ai plutôt développé dans un premier temps le théâtre et la marionnette, tout en conservant mon intérêt pour les arts plastiques, graphiques.
J’aime la création sous toutes ces formes. D’une certaine façon, il existe une proximité entre les arts de la marionnette et l’illustration. On raconte des histoires, avec ou sans les mots, avec des mouvements, des matières, des rythmes, des proportions, un rapport à l’espace, un jeu de cadrage… Il s’agit d’images, d’univers poétiques, d’un travail sur les représentations, les symboles, les interprétations, les émotions. Finalement, c’est assez proche. Disons que c’est le vocabulaire, la technique qui est différente, et il en découle une certaine grammaire de formes mais dans le fond, c’est la même envie : raconter une histoire, partager des univers, susciter des émotions.
Ces dernières années je me suis tournée vers les spectacles jeune public et cela a aussi renforcé mon désir d’écrire et illustrer pour ce public. J’aime la liberté de ton et d’expression que l’on peut avoir dans les albums jeunesse.
Comment avez-vous convaincu les éditions du Genévrier à vous laisser « Carte blanche » ?
J’avais proposé mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition et ce sont les éditions du Genévrier qui ont répondu favorablement. Le mieux serait de poser la question directement à l’éditeur sur les raisons de son choix. Ma réponse va être l’interprétation de ce que j’ai compris. Il me semble que la collection Carte Blanche est ouverte à des découvertes d’auteurs, à des propositions plus insolites. Paul Fustier a aimé la proposition de mon ouvrage, qu’il a trouvé singulière, originale, avec une pointe d’humour.
Est-ce que vous avez un autre projet de livre en cours ?
J’ai des projets de livre en tête, à des stades plus ou moins avancés. Il est encore un peu tôt pour les évoquer car c’est encore en cours de réflexion.
Merci Fabienne et au plaisir de découvrir votre futur opus 🙂
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