Écrire des haïkus, les plus petits poèmes du monde, est un jeu dans lequel les enfants, comme en dessin, peuvent surpasser les adultes. Mais attention, sous une apparente simplicité, l’exercice s’avère cérébral et finalement à rebours de toutes les règles classiques de la poésie occidentale.
Mais qu’est-ce qu’un haïku ?
En voici un :
Sous la pluie d’automne
Il sort de sa cachette
Petit escargot
Aksel, 8 ans
En voici deux :
Comme elle est dorée !
Et une couronne à la clé,
Galette des rois
Chloé, 16 ans
Lors de la 12e édition du festival de traduction littéraire VO-VF, j’ai pu inviter Véronique Brindeau, professeur de l’INALCO, spécialiste de musique japonaise et auteure du livre J’écris des haïkus, à venir animer un atelier d’écriture intergénérationnel. Elle débute sa présentation sur ces mots :
"Comme dans tous les jeux, il y a des règles qui donnent envie de jouer. Elles sont très simples, il n’y en a que trois, elles n’ont pas changé depuis le grand poète Bashô au XVIIe siècle."
Je m’arrête volontairement ici sans vous les divulguer car je vous invite à rechercher, en bibliothèque ou en librairie, ce livre de référence indispensable, à choisir de préférence dans la version illustrée par le talent de Sandrine Thommen.
Et parce qu’un haïku, c’est aussi une idée de cadeau à offrir pour ceux que l’on aime, n’hésitez pas à apprivoiser ces petits poèmes japonais où le souffle de la nature frôle le génie des mots.
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