Vous les avez sûrement remarquées, depuis fin octobre, des piles du nouvel opus Astérix se dressent fièrement tels les menhirs d’Obélix dans toutes les agoras de la Gaule moderne. Il faudrait être aveugles ou sourds tant le battage médiatique a su remplir son offix.
Seulement voilà, avant de procéder à toute privation de devises, connaissant les fluctuations en qualité des albums, j’ai préféré demander à mon comité des bibliothécaires préféré s’il s’agissait d’un grand cru. D’autant que de Fabcaro, le scénariste, le fameux Zaï Zaï Zaï m’avait laissée de marbre et que son roman Le discours, paru sous son identité de Fabrice Caro, m’avait fait sourire mais s’était laissé oublier dans la foulée.
Eh bien voici que la magie a opéré! Fabcaro au scénario et Didier Conrad au dessin m’ont octroyé de grands moments de fou rire. Les planches de communication et marketing parodiées au sein de la société Garum Lupus sont exquises. Fabcaro a su respecter l’héritage de Goscinny tout en apportant la finesse de son esprit et l’air de notre temps. En prime, on retrouve l’exploitation du répertoire latiniste que l’humoriste distillait avec subtilité.
Alors bien sûr, il manque peut-être le côté double lecture (enfant/adulte) qui caractérisait les originaux ainsi qu’un chouïa d’intrigue plus élaborée mais on ne saurait dédaigner un tel plaisir. Le 41e tome, avec force morues, pastéis de nata et saudade, est assurément un grand Astérix!
Obrigada! Nunc est bibendum!

Aucune réponse