Née en 1954, la plus belge des héroïnes des livres pour enfants de ma jeunesse, la célébrissime Martine, amorce de nouvelles aventures avec une coédition entre Casterman et différents musées tels que le Louvre ou encore le Château de Versailles.
Au risque de choquer mes anciens collègues qui boycottent Martine depuis des décennies au nom de l’égalité homme-femme, j’ai trouvé ces albums en partie documentaires plutôt réussis.
Certes, ils ne se positionnent pas comme le Petit Chaperon rouge de Dedieu, perle éditoriale du musée de la Toile de Jouy.
Toutefois, la qualité du vocabulaire et l’intérêt des informations en Histoire de l’Art méritent l’attention. La possibilité de créer un pont entre générations est aussi une source de dialogue et de mémoire patrimoniale. Enfin, les illustrations du peintre Marcel Marlier, formé à l’Ecole Supérieure des Arts de Saint-Luc à Tournai, incrustées dans les décors photographiques des musées franciliens, sont toujours aussi attendrissantes.
D’autant que les deux histoires, mini-suspenses basés sur une visite de classe et une chasse au trésor, bénéficient de la présence improbable aujourd’hui, mais très agréable, de Patapouf le chien. Mention spéciale pour l’auteure, Rosalind Elland-Goldsmith, qui a parfaitement su écrire à la manière de Gilbert Delahaye.
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