Lorsque je suis tombée sur le titre Le Chien que Nino n’avait pas, je n’ai pas eu envie de le feuilleter : trop sombre, trop nordique, trop rétro?
Pas du tout le genre d’ouvrages que publie d’habitude Didier jeunesse.
Et puis bon, je l’avais en main, et je savais qu’il avait reçu le Prix Sorcières, grand prix littéraire décerné chaque année par une assemblée très, très sage de libraires et bibliothécaires jeunesse.
Bref, les mains liées et l’esprit bridé, j’ai commencé à le feuilleter. Et c’est là que j’ai compris, comme disent mes 2 adolescents, que j’étais « devant du lourd ». Traduisez : c’est de toute beauté.
L’illustrateur belge Anton Van Hertbruggen est tout simplement prodigieux. Armé de ses pinceaux et de son scanner, il brosse le monde imaginaire d’un petit garçon solitaire et aventurier, vivant dans une forêt du Nord de l’Europe avec sa maman et son chien invisible.
Peuplée des émotions du petit garçon, la forêt est habitée par l’esprit des Indiens d’Amérique, par les flamands roses du Nord de l’Afrique et autres animaux sauvages de tout bord.
Ces animaux accompagnent les jeux du petit intrépide en osmose avec la nature.
Parce que la nature sait réparer les douleurs de l’âme des enfants. Parce que l’imaginaire est un allié sûr pour bien grandir malgré les difficultés. Parce que la palette d’un peintre nous offre à tous, grands et petits, une fenêtre vers l’harmonie.
Anton Van Hertbruggen n’a que 22 ans. Le Chien que Nino n’avait pas, paru en Hollande en 2013 est son premier ouvrage.
On a hâte de voir la suite…
Activité
Une évidence : fabriquer une cabane dans le jardin ou la forêt. Avec des vraies branches, de vieux tapis et une dînette, pas une cabane achetée en magasin !
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