Avec Cécile Hudrisier, il suffit d’un brin de ficelle, de quelques feuilles de papier couleur, de petits bouts de lettres découpées dans du papier journal et P|O|F| !, on obtient des pages d’illustrations rigolotes, attendrissantes, un poil impertinentes.
Car la technique de prédilection de Cécile, c’est le papier découpé. Et elle excelle dans ce domaine. En un sens, elle se rapproche de Christian Voltz qui, avec ses petites bricoles de quincaillerie, crée lui aussi des univers espiègles et poétiques. Pour un peu, on pourrait les marier ces deux-là…
Pour moi, son best-seller absolu reste La grosse faim de P’tit Bonhomme.
La grosse faim de P’tit Bonhomme est une pure gourmandise visuelle.
Il faut voir le boulanger velu dans son marcel au milieu des viennoiseries, d’un pittoresque confondant, le charme craquant de la maison en carton, la délicatesse de patchwork des champs et des collines pour apprécier tout le sel de cette leçon de sagesse universelle : il faut travailler pour gagner sa croûte !
Une petite bouchée pour débuter ?
Le petit ventre de P’tit Bonhomme est tout vide. P’tit Bonhomme a très, très faim. Mais lorsqu’il sort son porte-monnaie chez le boulanger, il a beau l’examiner sous toutes les coutures, pas le moindre petit sou pour payer son pain. Brave homme, le boulanger est fort ennuyé en voyant l’air dépité de son jeune client. Alors il se gratte la tête. Puis il fait une proposition :
« Donne-moi de la farine et je te donnerai du pain. »
P’tit Bonhomme file alors voir le meunier et lui demande un sac de farine. Or le meunier est bien gentil mais il doit lui aussi gagner son pain… P’tit Bonhomme va retrousser ses manches et faire preuve d’imagination pour convaincre les différents protagonistes. La journée sera bien remplie et le soir venu, son petit ventre le sera tout autant. Bonne nuit, P’tit Bonhomme.
Un conte de randonnée
La grosse faim de P’tit Bonhomme est un conte de randonnée, c’est-à-dire qu’on récapitule au fur et à mesure les différentes étapes et rencontres du héros. Ce qui donne ceci par exemple au milieu du conte :
-Paysan, donne-moi des grains de blé
que je donnerai au meunier
qui me donnera de la farine
que je donnerai au boulanger
qui me donnera du pain
Parce que j’ai faim !
C’est comme un refrain pour l’enfant qui participe alors activement à la narration.
D’autres réussites de Cécile
- La moufle (2, 3 ans)
- Sur le dos d’une souris (2, 3 ans)
- Les plus belles comptines anglaises (3, 4, 5, 6)
Activités
- Réalise un découpage d’une carte illustrée de Cécile en suivant ce lien vers le site de l’éditeur, Didier jeunesse
- Découpe des lettres dans un papier journal et dessine un chemin en boucle pour figurer le parcours de P’tit Bonhomme. Utilise des collages.
- Maternelle Bambou propose des activités sur ce titre pour l’école
Une réponse
[…] Guilloppé – Cécile Hudrisier – Bruno Munari (Dans le brouillard de Milan) – Emmanuel Fornage – Clémentine […]